Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban et un orchestre symphonique : une formule magique

Critique par Julie Charron-Latour

Si le terme magie est défini par l’ensemble des croyances et de pratiques reposant sur l’idée qu’il existe des puissances cachées dans la nature, il ne fait aucun doute que les soirées de vendredi 1er juin et samedi 2 juin derniers étaient enivrées de magie. Difficile d’expliquer comment la musique ranime autant de souvenirs, mais il est certain que la chef d’orchestre Sara Hicks et ses musiciens l’ont compris. Celle-ci s’est introduite au public dans un français impeccable et avec un foulard aux couleurs de Gryffondor, ce qui a réjouit les spectateurs qu’on appelle couramment des Potterhead. Qu’est-ce qu’un Potterhead? C’est une personne qui pleure aux premières notes de la musique, qui déteste les Dursley ou qui applaudit lorsque Hermione cogne Draco Malefoy.

 

Dès les premières notes, on comprend pourquoi la bande sonore originale de John Williams pour le troisième opus de Harry Potter a été nominée aux Oscars. Cette musique, omniprésente, souligne avec perfection les moments clés du film comme l’envolée de la tante Madge ou la création du premier patronus, une protection argentée, de Harry Potter. Le public enchanté a chaudement applaudi chacune de ces emportées musicales parfaitement synchronisées avec le visuel cinématographique. Seul petit bémol, le choeur n’a pas semblé en parfaite symbiose avec le visuel de la pièce Double Trouble, trame incontournable où les étudiants de Poudlard chantent accompagnés de leur immense crapaud.

 

Ce troisième tome, beaucoup plus mature, introduit des thématiques sombres comme la dépression. Ce thème est représenté par les détracteurs, ces âmes qui survolent la prison Azkaban et qui poursuivent sans arrêt Sirius Black. On y rencontre le meilleur professeur  des défenses contre les forces du mal, Remus Lupin qui malheureusement souffre de… de plusieurs personnalités. Le garde-chasse Rubeus Hagrid débute difficilement sa carrière de professeur des soins aux créatures magiques alors que son hippogriffe, un cheval ailé, est condamné à mort. Heureusement, comme le mentionne Dumbledore, plus d’une vie seront sauvées dans cet ouvrage. Enfin, c’est en cette troisième année que Harry Potter découvre de nouveaux objets magiques tels que la carte des maraudeurs et le retourneur de temps.

 

Comme le professeur de divination Trelawney, celui ou celle qui a prédit le succès de l’association film et musique symphonique à vu juste. La présence de spectateurs de tous les âges traduisait le succès d’une telle proposition. Les traditionnels habits chics associés aux représentations de musique classique ont été troqués pour le port de capes de sorciers. Pour les moins prévoyants, des baguettes magiques étaient vendues à la boutique du concert.

 

L’aventure ne s’arrête pas là. Le prochain film “Harry Potter et la coupe de feu” sera présenté le 30 novembre et 1er décembre 2018. Soyez-y et sur ce, l’orchestre CinéConcerts peut déclarer : “Méfaits accomplis!”.  

 

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Critique par Julie Charron-Latour

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